Je veux bien passer pour un salaud aux yeux des imbéciles. Je pratique l’art du pamphlet, il faut le prendre pour ce qu’il est dans notre époque ramollie où tout le monde a peur, a honte, se censure.( France Soir, 1986 )

À travers ses archives personnelles s’esquisse le Desproges en devenir. Dans sa correspondance déjà on trouve sa drôlerie, son mordant, son plaisir de la belle langue et son goût de l’absurde. On lit la rage du troufion pendant la guerre d’Algérie, l’exaltation de l’amoureux, son lyrisme, et, toujours, l’humour en contrepoint.
Au fil de ses chansons de jeunesse, de ses reportages à L’Aurore ou de ses contes écrits pour Tonus, le quotidien du médecin, on découvre le Pierre potache, journaliste en herbe, puis le papa poule.
Enfin se dessine sous un nouveau jour le Desproges que nous connaissons mieux, à tra- vers ses articles de Pilote, Le Nouvel Observateur, Charlie Hebdo, ses parodies dans 30 millions d’amis, ses vraies et fausses publicités, ses collages cocasses, ses correspondances imaginaires : le tailleur de Napoléon à l’empereur, Staline au colonel Gorski, Himmler à Landru…
Ses incroyables archives nous dévoilent les points cardinaux de son existence : l’écriture, toujours, sa joie à pourfendre les idées reçues et les bons sentiments, et sa jubilation à ne pas être compris des imbéciles.
Ce livre nous éclaire sur un personnage complexe et parfois paradoxal : cet épicurien à l’imagination foisonnante, « perturbé congénital, névrosé et psychotique », qui soigne son angoisse de la mort par un humour dévastateur.
Préface de Philippe Meyer
Édition élaborée par Perrine Desproges et Cécile Thomas
Format : 25 × 29 cm, 340 pages
Prix de vente : 39 €
Pierre Desproges, Éditions du Courroux /
12/10/2017
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