Pierre Desproges
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Les citations de Pierre

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Citations classées par date d'ajout

Plus cancéreux que moi, tumeur !

Almanach / Rivages / / Mots-clés : cancer

Il y a si longtemps maintenant que j’attends mon cancer, je ne vais quand même pas partir sans lui…

Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil, Tôt ou Tard / / Mots-clés : cancer

S’il n’y avait pas la science, malheureux cloportes suintants d’ingratitude aveugle et d’ignorance crasse, s’il n’y avait pas la Science, combien d’entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ?

Textes de scène / Éditions du Seuil, Tôt ou Tard / / Mots-clés : cancer

Si j’ai bien compris votre démarche, vous entendez faire écrire votre livre à l’œil par une bande de nègres gratuits dont vous comptez sur la verve ou le talent pour pallier votre propre incompétence littéraire. En échange de quoi vous toucherez les droits d’auteur à leur place. C’est normal, puisque c’est vous qui avez la machine à écrire. (…) Certes, vous n’aurez pas un mot de moi dans votre prochain ouvrage, parce que plus le temps passe et me presse avant que mort s’ensuive, plus j’ai tendance à écrire pour nourrir ma famille et moins j’ai envie d’arroser la vôtre.

Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil / / Mots-clés : carriérisme

Vous me demandez pourquoi j’ai investi dans le rire. Eh bien (…) j’ai investi dans le rire pour le pognon. Pour nourrir ma famille.

Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil / / Mots-clés : carriérisme

(…) Il se dessine de façon tangible, dans votre génération qui monte, mon camarade, une espèce d’ambition glacée d’arriver par le fric et un mépris cynique de tous les idéaux assez peu compatible avec l’idée qu’on se fait de la jeunesse éternelle génératrice de fougues irréfléchies et de colères gratuites.

Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil / / Mots-clés : carriérisme

Tout petit, je voulais être célèbre et je ne faisais rien pour. À l’école, je m’avérais très vite un élève inexistant. Par goût. J’ai toujours été persuadé – je le suis encore – que les diplômes sont fait pour les gens qui n’ont pas de talent. Malheureusement, il ne suffit pas de ne pas avoir de diplômes pour avoir du talent.

Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil / 13/08/2008 / Mots-clés : carriérisme

L’héroïsme est la seule façon de devenir célèbre quand on n’a pas de talent. Hélas, la paix, qui est le mildiou de l’héroïsme, s’éternise en France, et je me vois mal héros ailleurs. A la rigueur, j’aurais pu faire pilote de camion-suicide au Liban, mais je n’ai pas mon permis…

Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil / / Mots-clés : carriérisme

Avant de quitter cette scène de théâtre, qui est mon lieu de travail, et où, grâce à votre chaleur et à votre amitié, j’ai la chance de pouvoir gagner ma vie honorablement, je voudrais simplement que nous ayons une courte pensée pour ceux de mes camarades du spectacle qui n’ont actuellement aucun travail, sous prétexte qu’ils n’ont aucun talent.

Textes de scène / Éditions du Seuil / / Mots-clés : carriérisme

Il y a une coutume du spectacle qui me gonfle singulièrement, c’est les rappels. C’est totalement absurde, les rappels.Enfin, écoutez, dans la vie normale, dans la vie courante, quand un mec a fini son boulot, qu’est-ce qu’il fait ? Il ne revient pas, il dit au revoir, et il s’en va… Enfin, on n’imagine pas un plombier, re-sonnant à la porte, après avoir réparé une fuite, juste pour refiler un petit coup de clé de douze.

Textes de scène / Éditions du Seuil / / Mots-clés : carriérisme

Dans notre édition d’hier, une légère erreur technique nous a fait imprimer les noms de champignons vénéneux sous les photos des champignons comestibles, et vice versa.
Nos lecteurs survivants auront rectifié d’eux-mêmes.

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil / / Mots-clés : cuisine

Georges Pompidou fut un grand président. Pourtant il aimait Vasarely , et il voulait détruire la gare d’Orsay et bétonner la Seine. Mais c’est une homme qui n’aurait pas permis que l’on servît un meursault trop glacé sous un loup au fenouil.

Chroniques de la haine ordinaire / inédit / / Mots-clés : cuisine

Il y a les inventeurs lumineux dont la gloire fracassante résonne longtemps après eux dans les plaines de la connaissance humaine, et puis il y a les inventeurs obscurs, les génies de l’ombre qui traversent la vie sans bruit et s’effacent à jamais sans que la moindre reconnaissance posthume vienne apaiser les tourments éternels de leur âme errante qui gémit aux vents mauvais de l’infernal séjour, sa désespérance écorchée aux griffes glacées d’ingratitude d’un monde au ventre mou sans chaleur ni tendresse.
Parmi ces besogneux du progrès, ces gagne-petit de la connaissance qui ont contribué sans bruit à faire progresser l’humanité de l’âge des cavernes obscurantiste à l’ère lumineuse de la bombe à neutrons, prenons le temps d’une pensée émue pour Jonathan Sifflé-Ceutrin, l’humble et génial inventeur du pain pour saucer?

Réquisitoire contre Robert Dhéry / Éditions du Seuil / / Mots-clés : cuisine jonathan inventeur

J’ai des rapports extrêmement ambigus avec les contrepèteries : je les trouve toujours et elles ne me font jamais rire. C’est extrêmement pénible. J’ai comme ça un copain qui a horreur des champignons et qui en débusque tous les automnes à chaque pied de chêne. Il adore les contrepèteries. Il est malheureusement incapable d’en trouver une seule.
Alors je l’aide, et en, échange, il me refile un ou deux bocaux de ceps en conserve.

Chronique de la haine ordinaire / inédit / / Mots-clés : cuisine

A l’instar de l’androgyne, jamais tout à fait mâle et pas vraiment femelle, la tomate n’est pas le fruit qu’on nous dit, ni le légume qu’on voudrait nous faire croire.
Le charme envoûtant de son goût flibustier tient tout entier dans cette trouble ambivalence, sel acide et sucre amer, qui vous explose en bouche quand vous croquez dedans. La tomate se mérite. (…)

Textes de scène / inédit / 13/08/2008 / Mots-clés : cuisine tomate

Quand on sait l’ignominie du poulet basquaise, on ne s’étonne plus de la virulence des exactions de l’ETA militaire.

Textes de scène / inédit / / Mots-clés : cuisine

Sociologiquement lamentable, historiquement minable, géographiquement quelconque, la Provence, finalement, ne brille que par sa cuisine… Ah si ! Tout de même ! Une bonne cigale Melba, je dis pas ! Autant le chant de la cigale, qui est assez loin du cri de la Mobylette, autant le chant de la cigale peut s’avérer exaspérant, autant la chair de cette vermine est succulente.

Textes de scène / Éditions du Seuil / / Mots-clés : cuisine

Endive n.f. Sorte de chicorée domestique que l’on élève à l’ombre pour la forcer à blanchir. La caractéristique de l’endive est sa fadeur : l’endive est fade jusqu’à l’exubérance. (…)
L’endive, en tant que vivante apologie herbacée de la fadeur, est l’ennemie de l’homme qu’elle maintient au rang du quelconque, avec des frénésies mitigées, des rêves éteints sitôt rêvés, et même des pinces à vélo.

Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis / Éditions du Seuil / / Mots-clés : cuisine endive

Le goût, enfin, que nous avons gardé pour la bonne bouche, c’est bien le moindre hommage à lui rendre, peut être considéré comme le plus distingué des cinq sens. Au reste , il fait généralement défaut chez les masses populaires où l’on n’hésite pas à se priver de caviar pour se goinfrer de topinambours ! On croit rêver ! ! C’est pourquoi je fous tout à coup des points d’exclamation partout alors que, généralement, j’évite ce genre de ponctuation facile dont le dessin bital et monocouille ne peut qu’heurter la pudeur.

Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis / Éditions du Seuil / / Mots-clés : cuisine goût

Tout au long de cette vie tumultueuse où j’ai donné la joie sur d’innombrables sommiers dont j’ai oublié le nom, j’ai compris qu’on pouvait juger de la sensualité d’une femme, ou d’un homme, bien sûr, mais ce n’est pas tellement mon truc, simplement en observant son comportement à table. Prends-en de la graine, jeune dragueur qui m’écoute. Celle-là qui chipote devant les plats nouveaux exotiques, celle-là qui met de l’eau dans le pauillac, qui grimace au-dessus des pieds de porc farcis, qui repousse les myrtilles à côté du filet de sanglier, celle-là crois-moi, n’est pas sensuelle, c’est évident! Comment voulez-vous qu’une femme qui renâcle devant une saucisse de Morteau puisse prendre ensuite quelque plaisir… avec une langue aux olives ou des noisettes de veau?

Réquisitoire contre Gérard Vié / Éditions du Seuil / / Mots-clés : cuisine
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